Notre métier est précaire et nos revenus incertains. Nous ne sommes pas protégés par l’assurance chômage. Les coups de mou dans notre carrière peuvent très vite devenir des coups durs. Sans compter les accidents de la vie.
Vous avez des droits.
Ne vous sentez ni gêné, ni honteux, ni coupable de les demander.
Il faut mieux demander à être aidé-e avant d’être au bord de la catastrophe. Le surendettement n’enrichit que les banques. Plus on peut colmater tôt les brèches, moins le bateau risque de sombrer... D’autant que le plus souvent, un délai est à prévoir entre votre demande et l’obtention des aides.
Vous avez le droit, dans les aides générales et selon vos ressources :
- Aux aides de la Caisse d’Allocation Familiale, dont le RSA https://www.servicepublic.fr/particuliers/vosdroits/N19775 mais aussi les aides au logement.
- à l’ASS, une aide de Pôle Emploi à la condition d’être affilié depuis au moins 3 ans à l’Agessa et inscrit à Pôle Emploi (en vertu de l’article D5424-62 du Code du Travail sur l’accès de cette allocation aux artistes-auteurs).
- éventuellement à l’AAH (allocation adulte handicapé, via la MDPH) et l’ASPA pour les personnes âgées (ex minimum vieillesse, versée par la CNAV).
N’oubliez pas non plus, si vous n’avez plus les moyens de payer une mutuelle, que vous pouvez demander à accéder à la CMU-C ou à l’aide à l’acquisition d’une couverture maladie complémentaire :
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/N20286
En tant qu’affilié à la Sécurité sociale des artistes auteurs et relevant donc du régime général, il existe des pensions d’invalidité ; en cas de décès d’un-e auteur-e en activité, un capital décès (environ 3400 e) peut être remis par la Sécurité Sociale au conjoint ou pacsé-e, ou aux enfants de l’assuré-e décédé-e. Il n’y a pas de versement automatique, il faut en faire la demande :
https://www.ameli.fr/paris/assure/remboursements/pensions-allocations-rentes/deces-proche
Par ailleurs, n’oubliez pas – si vous ne pouvez ou ne voulez plus être scénariste – que la formation continue peut aussi financer une reconversion professionnelle.
Vous pouvez aussi, en tant qu’auteur, recevoir des aides spécifiques :
Il y a tout d’abord la Sécurité sociale des artistes auteurs (2S2A). Si vous n’avez pas atteint le seuil, vous pouvez demander à rester affilié-e (afin de cotiser pour votre retraite) et, quand vous recevez l’appel de cotisations, vous pouvez déposer une demande d’aide auprès de la Commission d’Aide Sociale, afin que vos cotisations soient gracieusement prises en charge.
Vous pouvez vous adresser au service d’aide sociale de la SACD (conseilsocial@sacd.fr). Il peut vous aider à trouver et demander les aides qui correspondent à votre situation, vous aider aussi à régulariser votre affiliation à la 2S2A si vous l’avez négligée.
Dans certains cas urgents, la commission d’aide sociale de la SACD peut accorder un soutien financier dans un délai très court.
La SACD prévoit aussi une aide aux enfants orphelins d’un parent sociétaire (allocation filleul-e) et, pour les personnes âgées et/ou malades, il y a des aides financières de la Fondation Paul Milliet.
Vous pouvez aussi vous adresser à l’assistante sociale de l’Ircec (Valérie Hardé 01 80 50 18 88). Le RAAP comme le RACD ont des commissions d’aide sociale, qui peuvent allouer une aide financière (jusqu’à 5000 e par an). Mais il y a un dossier à établir (avec l’aide de l’assistante sociale qui vous demandera des justificatifs) et des délais d’obtention.
N’oubliez d’ailleurs pas qu’en cas de problème de trésorerie, vous pouvez solliciter l’échelonnement de paiement de vos cotisations non précomptées : là encore, faites-le avant de recevoir la lettre de rappel ! Vous devrez en ce cas adresser un courrier à la Commission de Recours Amiable.
Sachez que les aides allouées par la SACD ou l’IRCEC sont confidentielles.