C’est avec tristesse et incompréhension que les auteurs de l’ACID, du SCA et de la SRF ont appris la déprogrammation du film La Belle de Gaza de Yolande Zauberman au Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles.
Avant tout, nous rappelons que la liberté de diffusion des œuvres est un principe intangible, y compris – et surtout - quand le besoin de dialogue n’a jamais été aussi fort. Les festivals de cinéma, espaces de rencontres et de débats en sont des maillons clefs.
Si chaque spectatrice et chaque spectateur est libre de boycotter une œuvre, quelles que soient la légitimité, la justesse et l’urgence des causes défendues, toute pression exercée pour appeler à la censure ou la déprogrammation d’une œuvre est une faillite de la vie démocratique.
Nous regrettons donc vivement cette décision qui prive le public d’une œuvre cinématographique engagée et essentielle, portée par une réalisatrice reconnue pour son regard humaniste et sa capacité à donner une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas toujours. Sa déprogrammation brutale remet en cause un travail reconnu pour son exemplarité et son intelligence.
Que cela intervienne en Belgique ne doit pas nous faire détourner le regard sur les menaces qui pèsent partout en Europe sur la diffusion des œuvres.