Communiqué de presse

Privatiser les télés et les radios publiques : un projet dangereux pour les Français

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Fierté nationale, l'audiovisuel public dont les succès sont avérés, est un pilier de notre
démocratie et de notre culture.


Lundi 10 juin, M. Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national (RN), a réitéré
que « la privatisation du service public de l’audiovisuel, c’est trois milliards d’euros
d'économies ». Cette intention de privatisation a été confirmée le 16 juin dernier par M.
Jordan Bardella.


Ce type de décision peut détruire directement des centaines de milliers d’emplois et un pan
entier de l’économie
. La télé et la radio publiques sont, entre autres, les premiers partenaires
d’une filière qui compte plus de 300.000 salariés, devant le secteur de l’agriculture et de la
pêche (273.000 salariés) et l’industrie pharmaceutique (100.000 salariés). L’onde de choc
d’une telle décision, entraînera également vers les abîmes nombre de chaînes et radios
privées confrontées à un marché publicitaire déjà saturé.


Comme l’éducation nationale, la santé, ou la police, il s’agit d’un service public qui joue un
rôle essentiel.
Il assure une information indépendante et non soumise aux pressions
politiques et commerciales, garantissant un pluralisme des points de vue. Il offre un accès
gratuit et universel à l'information, au cinéma, au spectacle vivant, aux événements sportifs
majeurs, réduisant les inégalités sociales
et permettant à chaque citoyen de participer
pleinement au débat et à la vie démocratique. Il remplit une mission éducative et culturelle
cruciale, y compris dans ses émissions de divertissement et programmes pour les enfants,
diffusés sans publicité. Il renforce la cohésion sociale du pays et participe au rayonnement de
la culture française.


Radio France et France Télévisions assurent un rôle essentiel en proposant aussi surtout une
information et des programmes de proximité, dans toutes les régions, sur tout le territoire
métropolitain et ultramarin
. Elles sont régies par des normes éthiques strictes, garantissant
la confiance du public.


Aucun pays européen ne s’est risqué à privatiser l’audiovisuel public.


Le RN, agissant à visage découvert, propose une mesure qui laisserait un marché de
l’information et de la création soumis aux seuls intérêts privés au détriment de la recherche
de la vérité, du contradictoire et de la diversité des récits, en l’absence du contrepoids d’un
pôle audiovisuel public fort et indépendant.


Est-ce la France que nous voulons ?
Le 30 juin et le 7 juillet prochain, nous avons toutes et tous le droit fondamental de nous
exprimer.

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